Plus de 3 milliards collectés en septembre 2022, du jamais vu depuis 2009
Entre le Livret A et son petit cousin le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), les ménages français ont continué de sur-épargner en septembre 2022. 3,14 milliards d’euros ont été déposés sur les deux livrets ouverts en France, un niveau jamais atteint pour un mois de septembre 2022 depuis… 2009. L’effet, bien évidemment, de la hausse des taux d’intérêt… mais pas seulement.
Le taux de rémunération des Livrets A et LDDS a effectivement grimpé en août 2022, au moment de sa revalorisation, pour atteindre 2% par an. Un taux très inférieur à l’inflation moyenne annuelle attendue en 2022, mais quatre fois plus élevé que le taux au 1er janvier 2022.
Le taux de rémunération des Livrets A et LDDS a effectivement grimpé en août 2022, au moment de sa revalorisation, pour atteindre 2% par an. Un taux très inférieur à l’inflation moyenne annuelle attendue en 2022, mais quatre fois plus élevé que le taux au 1er janvier 2022.
500 milliards d’euros d’encours… et un risque pour l’économie
Avec ces trois milliards d’euros de plus, l’encours total des Livrets A et LDDS ouvert en France franchit un seuil symbolique et historique : celui des 500 milliards d’euros. C’est deux fois plus que fin 2009, et 45 milliards de plus que début 2021. La tendance à l’épargne des ménages reste donc élevée, sur fond de craintes concernant l’inflation et le coût de l’énergie.
Pour l’exécutif, cette sur-épargne, qui avait commencé à se créer lors de la crise sanitaire, peut présenter un problème : elle signifie une baisse de la consommation, premier moteur de l’économie française. Si les ménages ne changent pas de stratégie et que la tendance à l’épargne reste d’actualité en 2023, ça pourrait conduire à une baisse de la croissance. Or, celle-ci est déjà attendue très faible, à moins de 1% en 2023.
Pour l’exécutif, cette sur-épargne, qui avait commencé à se créer lors de la crise sanitaire, peut présenter un problème : elle signifie une baisse de la consommation, premier moteur de l’économie française. Si les ménages ne changent pas de stratégie et que la tendance à l’épargne reste d’actualité en 2023, ça pourrait conduire à une baisse de la croissance. Or, celle-ci est déjà attendue très faible, à moins de 1% en 2023.